Résumé:
La deuxième moitié du XIXe siècle est la période du progrès scientifique. Les romanciers sont sous l’influence de ces progrès et introduisent la science dans le domaine littéraire. À leur tour, les écrivains naturalistes formulent une doctrine qui est construite sur des bases scientifiques: le naturalisme dont le chef de file reste Émile Zola.
Le Ventre de Paris est publié en 1873. Dans ce roman, il décrit la bataille entre les Gras et les Maigres. Les Gras sont les bourgeois à qui l’Empire assure la prospérité et les Maigres sont des affamés et des malheureux. Le héros du roman, Florent, est arrêté par erreur et envoyé à l’exil. Il s’échappe du bagne et rentre à Paris. Mais les habitants des Halles se ruent sur lui et le dénonce à la police. Les Gras sont en effet victorieux et éliminent un maigre qui veut s’introduire dans leur groupe.
Dans cette recherche, nous avons essayé de repérer l’origine et le sens de la bataille entre les Gras et les Maigres et nous avons essayé de montrer que le plus fort élimine toujours le plus faible.
Dans le premier chapitre, nous avons vu que les origines de cette bataille se retrouvent dans les théories scientifiques: celle de la lutte pour l’existence et la sélection naturelle chez Darwin, la méthode expérimentale, les causalités et le déterminisme chez Bernard, et l’influence du milieu et du moment chez Taine. Dans le deuxième chapitre, nous avons analysé les personnages à travers ces théories et étudié l’effet de la condition sociale, de la situation et du moment sur les personnages. Enfin, nous avons consacré le chapitre trois à étudier les personnages contre-exemples et à repérer les causes de leur présence dans l’œuvre de Zola.

La Route des Flandres, publié en 1960, est le septième roman de Claude Simon qui obtient le Prix de l’Express. L’histoire de ce roman se déroule à peu près pendent la seconde guerre mondiale. Le capitaine de Reixach est tué mystérieusement au cours de la guerre en 1940, par un parachutiste Allemand. Son cousin, Georges, simple cavalier qui a servi dans le même régiment, cherche à connaître la vérité : « Le capitaine, a-t-il cherché cette mort? »
Pour aborder notre sujet qui est « L'étude de la structure fragmentaire de La Route des Flandres de Claude Simon », nous avons analysé la narration fragmentée et décousue de notre texte, dans le premier chapitre. En effet, La Route des Flandres comprend l’ensemble des récits passés remémorés dans l’esprit du narrateur. Simon décrit l’histoire du roman par le biais des voix narratives différentes. Parfois le narrateur est omniscient, parfois le récit est raconté à la première personne. Ensuite dans la deuxième partie,nous avons étudié l’instabilité spatio-temporelle. Les événements et les souvenirs ne sont pas évoqués dans l’ordre chronologique. Elles ne datent pas précisément et ne se situent pas géographiquement. Les remarques spatio-temporelles ne sont pas bien définies. Enfin, nous avons traité la question de la reconstruction de l’histoire par le lecteur, perdu dans le labyrinthe des descriptions des événements.

La vie devant soi est une histoire d’amour entre Momo, diminutif de Mohammed, garçon arabe abandonné de dix ans, et Madame Rosa, ancienne prostituée juive qui recueille clandestinement les enfants des prostituées en échange d’un mandat. Le caractère remarquable de ce roman réside dans la narration de Momo qui raconte sa vie quotidienne et perçoit les évènements de Belleville avec son regard particulier.
Dans cette recherche nous avons essayé de montrer l’amour et la solidarité comme une meilleure solution pour résoudre tous les problèmes et tous les chagrins dans la vie. Momo, ce petit garçon, nous a fait réfléchir profondément sur notre vie et il nous donne un regard très différent sur la vie et sur le sens de la vie.
D’abord, nous avons vu la relation particulière et profonde entre Momo et Madame Rosa, aussi l’amour et la fraternité entre les voisins qui habitent dans un appartement et s’acceptent sans faire attention à la diversité religieuse ou nationale.
Dans la deuxième partie nous avons observé les misérables situations des habitants dans la Belleville qui sont considéré comme les marginaux. Momo présente un tableau émouvant des problèmes des marginaux dans la grande ville de Paris.
Nous avons consacré le chapitre trois à exprimer la peur et l’angoisse de la seconde guerre mondiale sur les Juifs qui ne les quittent jamais. De même les angoisses des autres habitants de ce pauvre quartier. Enfin, nous avons vu le vieillissement des personnages au cours du roman et la mort tranquille de Madame Rosa à travers le regard de Momo.
 

Ce travail essaye d´analyser Regain et L'Homme qui plantait des arbres de Jean Giono, l'écrivain français du XXe siècle. Cette étude s´intéresse surtout au thème de la résurrection de la terre, le renouvellement des paysages morts, de réapparition de la vie et du bonheur. L'analyse contient trois parties. La première traite le thème de la mort de la terre. Et surtout la guerre, le symbole incontestable de la mort. Elle vise à analyser les raisons de dépeuplement des villages et son rapport avec le départ de la vie. La deuxième partie concerne les sujets complémentaires qui préoccupaient Giono : la nature et sa relation étroite avec l'homme et le retour vers les racines. La recherche de la vraie qualité de la vie humaine et l'étude des quatre éléments fondamentaux sera le sujet de ce chapitre. La partie finale du travail est vouée à la renaissance et la résurrection de la terre. L'on essaie de définir le rôle des personnages dans le renouvellement de la nature, et la représentation de Pan dont le rôle essentiel n'est pas négligeable dans cet épanouissement.

 

 

 La manière dont Queneau appréciait Hegel (tel qu'enseigné par Alexandre Kojève), permet de dégager plusieurs significations philosophiques présentes dans Le dimanche de la vie. Avec beaucoup d'hommes célèbres du XXe siècle comme Lacan, Bataille et Leiris, Queneau était le disciple de Kojève qui enseignait en France la philosophie de Hegel. Il fait ainsi la connaissance de la Phénoménologie de l'esprit et de la philosophie hégélienne. La réflexion sur la manière de s'affirmer en tant qu'individu face à l'Autre, occupe un espace important dans le roman de Queneau. Nous voyons les traces de la philosophie dans tout le roman. D'un côté, la dialectique de la reconnaissance et la dialectique du maître et de l'esclave de Hegel dominent la vie conjugale de Valentin. De l'autre côté, aboutissement du personnage est une sagesse qui est, selon Pierre Macherey, plus kojévienne que hégélienne. Alors aborder l’influence des idées de Hegel et de Kojève sur la création du dimanche de la vie nous aide à mieux traiter le personnage de Valentin Brû. Le cœur de notre travail consiste à dévoiler ce dernier et à montrer que la banalité apparente de sa vie et de son personnage est en fait basée sur plusieurs concepts philosophiques, que nous allons traiter à la lumière de la philosophie de Hegel et de Kojève. Ce que nous pouvons conclure de cette recherche c'est que sous le voile de la simplicité et de l'humour du personnage de Valentin Brû, Raymond Queneau a caché les notions philosophiques de Hegel et de Kojève. Ce roman est un roman d'apprentissage et son personnage évolue tout au long du roman. Le soldat « inconscient », « naturel », « naïf » des premières pages du roman, va « commencer une savante manœuvre » dans la dernière page. De l’inconscience et de l’innocence originelles, à la conscience de soi et au savoir absolu, tel est l’itinéraire de Valentin Brû.

1. Résumé : Topologie d’une cité fantôme (1976) est l’un des romans de Robbe-Grillet étant considéré comme un bon exemple du genre nouveau roman. Il est publié à Paris aux éditions de Minuit. Notre sujet dans ce mémoire est l’étude de la dimension du temps et de l’espace qui est la partie principale de ce livre : Nous nous occupons avant tout de l'organisation du roman qui s'organise en cinq parties qualifiées d "espace" et ayant chacune selon leur numéro ordinal, précédées d'un chapitre nommé INCIPIT (sur 5 pages). Chaque espace (à l'exception du second) est divisé en séquences (titrées et numérotées à l'intérieur de l'espace). Les séquences du quatrième espace sont décomposées en parties. La dimension du temps et de l’espace sont des éléments indispensables du récit et dans la structure du roman, cela nécessite une mise en accord avec les autres composants de la structure. Robbe-Grillet qui a rompu avec les règles du roman traditionnel, tente de définir d'une nouvelle manière la place de "l'espace" dans les divers éléments d'une structure transformée. Dans le premier chapitre, nous avons analysé le temps et l'espace. Nous avons montré le désordre (les changements de l'espace et du temps) de la perspective des espaces et l’obscurité du temps. D'abord, nous avons donné leur signification lexicale, puis, leur conception dans le roman traditionnel et le nouveau roman. Dans le roman traditionnel, il y a beaucoup d'attention à l'espace comme le décor pour les actions réelles ou vraisemblables. Le temps et l'espace dans les romans traditionnels sont toujours dépendants et préréglés. Mais les nouveaux romanciers cherchent à décrire une réalité fluctuante, ils refusent donc l’emploi figé du passé simple. Ils décrivent des actes dans l’immédiat, des évènements en train de se dérouler. Notre deuxième chapitre est consacré à l’étude du temps dans ce roman qui n’est pas fixe, change constamment et ne suit pas une linéarité. Selon l’écrivain, le temps est comme le « personnage » principal du roman contemporain. Nous avons vu aussi de la même façon les renversements chronologiques, dans la superbe proposition qui est dans l'incipit de Topologie d’une cité fantôme. Les nouveaux romanciers vont le remplacer par un temps pensé dans l’intériorité du personnage. Dans le Nouveau Roman, ces deux conceptions diffèrent d'un auteur à l'autre. Donc, nous avons analysé l'opinion d'Alain Robbe-Grillet à propos du temps et de l'espace. Puis nous nous sommes surtout occupés des théories de Bergson sur le temps et de l’espace. Chez lui, l'espace a la capacité d'être mesuré. À la fin, nous avons étudié la présentation du temps et l'espace qui sont subjectif et objectif ? dans le roman Topologie d’une cité fantôme. Au troisième chapitre, nous avons analysé séparément les lieux ouverts et clos qui ont été utilisés symboliquement, en donnant quelques exemples. Tout ce roman, de n’importe quel langage qu’il soit, se produit totalement dans un cadre qui contient l’espace et à peu près déterminé. C’est par cela que toute cette écriture tient son sens dans le milieu et le temps où il se performe. Dans cette étude, nous avons montré des espaces ouverts et des lieux différents ou un espace limité et un lieu unique. C’est par cela que le roman prend un sens de l’espace. L’espace a attiré aussi l’attention de Roland Barthes selon qui l’effet des précisions de Robbe-Grillet est de détruire l’unité de l’objet. Il faut que l'écrivain moderne qui détruit les constructions traditionnelles définisse le lieu de l'espace dans les éléments différents d'une structure transformée.